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Amilly commémore l’Appel du général de Gaulle

Ce vendredi 18 juin 2021, Amilly a célébré la Journée nationale commémorative de l’Appel du 18-Juin 1940.

M. le maire d’Amilly, Gérard Dupaty, son adjoint Christian Caron et les représentants des différentes associations patriotiques se sont réunis au cimetière du Bourg pour se souvenir de cet « appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi ».

Etaient présentes à cette cérémonie :

  • l’AMMAC (Amicale des anciens Marins et Marins Anciens Combattants)
  • l’UNP (Union Nationale des Parachutistes)
  • l’UNC (Union Nationale des Combattants)
  • l’UNSOR (Union National des S/Officiers en Retraite)
  • l’AAACM (Amicale des Anciens Combattants de Montargis)
  • ACPG /CATM (Anciens Combattants Prisonniers de Guerre et Combattants Algérie Tunisie Maroc)

M. Jean Loiseau, président des Anciens Combattants Prisonniers de Guerre et Combattants Algérie Tunisie Maroc – section Agglomération montargoise, a lu l’Appel du général de Gaulle disponible en cliquant ici.

M. Christian Caron, adjoint au maire d’Amilly, a prononcé le discours transmis par Mme Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants :

 

Discours de la Journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi

« ʺQuoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. Demain comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres.ʺ

Ce 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC, les mots irrévocables sont prononcés. Un officier inconnu du grand public, en rupture de ban, ancien membre du gouvernement, sans arme ni troupe, sans bagage ni logistique, démuni de tout mais fort d’une irréductible foi dans le destin de la France, conclut son appel par ces deux phrases. Elles résonnent, aujourd’hui encore, dans notre mémoire nationale.

Cet appel, bref, puissant, ciselé, est celui d’un naufragé de la débâcle qui ne se résigne pas, celui d’une parole d’espérance dans les heures sombres. Alors que la défaite était consommée, qu’il avait œuvré pour éviter l’abîme, que l’esprit d’abandon triomphait jusqu’au sommet de l’Etat, le général de Gaulle quittait le sol national pour porter la voix de la lutte contre la résignation, du patriotisme contre l’asservissement, de la résistance contre le déshonneur. 

Le premier ʺnonʺ était posé, l’aube d’un sursaut, les couleurs était hissées et le glaive ramassé. C’est un souffle de France qui franchissait la Manche. Le dernier mot de cette guerre n’était pas dit, toute lueur n’était pas éteinte, la défaite n’était pas définitive. Les mêmes armes qui avaient submergé nos armées pouvaient forger la victoire. Il exhortait au ralliement et à la poursuite du combat. 

L’appel du 18 juin est l’étincelle d’une épopée, celle de la France libre puis de la France combattante. Elle a permis d’arracher la France à la défaite et à l’humiliation, de la maintenir dans la guerre pour lui faire tenir son rang, d’organiser un gouvernement qui, la victoire venue, ramena la République sur l’ensemble du territoire.

Les premiers Français libres n’ont pas tardé à rejoindre Londres. Peu nombreux certes, mais les pionniers de la liberté furent au rendez-vous de l’honneur : des obstinés vaillants, des passionnés intrépides, des patriotes ardents, des réfractaires à la servitude, les radios-navigants de Saint-Jean d’Angély, les aviateurs de Saint-Jean-de-Luz, les marins de l’Ile de Sein… Au fil des années, cette légion de l’honneur, nourrie des femmes et des hommes qui rejoignirent la croix de Lorraine, a porté les armes de la France et honoré les promesses du 18 juin. 

Parce que les Français libres n’ont jamais renoncé, la Nation leur rend un hommage appuyé et s’incline devant leur héroïsme.

L’esprit de résistance et la foi dans l’espérance nous accompagnent toujours, ils ont permis de relever un pays martyrisé, brisé et divisé. Cette ʺcertaine idée de la Franceʺ, chère au général de Gaulle, est notre héritage, il nous appartient d’en être dignes. »